KAGAMI BIRAKI le 23/01/2016 (Maison du judo Lyon)

CEREMONIE DES VŒUX

 

Le « Kagami-Biraki » qui signifie « ouvrir le miroir » était l’une des principales cérémonies durant les fêtes du nouvel an dans le Japon ancien. De nos jours, il est toujours pratiqué dans certains Dojo traditionnels et a lieu le 11 janvier au Japon.

Le KAGAMI BIRAKI   est donc une cérémonie traditionnelle japonaise pour le nouvel an et était à l’origine un des rites qui ponctuaient l’année dans les familles de bushi (guerriers). L’associant à un autre rite, le KURA-BIRAKI. Le KURA étant le grenier à riz, il sagissait en fait de la reprise officielle du travail pour la nouvelle année. Naissait alors la cérémonie du KAGAMI-BIRAKI qui symbolise le renouveau et la prise de position ce qui peut s’apparenter à nos bonnes résolutions. Le nouvel an est une période ayant une signification très particulière pour les japonais.

 Au Japon féodal, chaque famille de Bushi offrait le « Kagami-Mochi » (gâteau de riz en forme de miroir rond) à chaque armure appartenant au chef de famille ou bien à ses fils, elle priait ensuite pour leur succès dans les combats. Quelques jours après, ces gâteaux étaient coupés en morceaux et préparés pour le « Shiruko » (soupe de haricots rouges), le « Zôni » (soupe bouillie avec des légumes), etc. … La famille et les invités les mangeaient ensuite tous ensemble. Après la chute de toute la classe militaire durant l’ère Meiji, cette tradition est tombée en désuétute, mais quelques Ryu traditionnelles la pratique toujours mais certaines modifications ont été apportées pour s’adapter à aujourd’hui. Jigoro Kano, fondateur du Judo Kodokan, a repris cette tradition au sein de son école dès 1884.

Traditionnellement lors du Kagami Biraki pouvait se dérouler une cérémonie Shinto ainsi que le partage du gateau de riz, le Kagami Mochi que l’on brisait avec un maillet, le partage de saké contenu dans un tonneau dont le couvercle est également brisé avec un maillet. On peut également retrouver le toso, un saké épicé et médicinal. On utilise alors trois tailles de tasse, appelés sakazuki  en commençant par la plus petite, chaque membre, invité en prenent une gorgée.

Il se déroule ausssi des démonstrations de type Kata ou autres. On peut également avant les Enbu (démonstration traditionnnelle) déposer des fleurs, un arrangement floral, des branches sur le Kamiza.

De nos jours dans le Dojo traditionnels, cette cérémonie comporte différentes activités permettant d’honorer les pratiquants, le Dojo, l’école, etc… sans bien-sur chercher à flatter l’égo. Elle peut également être médiatisée et servir d’informations et de relations avec les autorités locales, régionales, nationales. Elle est aussi l’occasion de remise de diplômes, récompenses diverses, de faire le bilan sur l’année écoulée et présenter les projets de l‘année à venir. Cette cérémonie des vœux est un moment tout à fait privilégié d’un Dojo Traditionnel où tous les Bugei-Sha peuvent se réunir sans autre but que de manifester leurs attachements à leur discipline, à leur école et leurs reconnaissances à celui qui leur enseigne ainsi qu’à ceux qui contribuent à cet enseignement (maîtres du passé, élèves du dojo, etc…).20160123_154203 20160123_154026 20160123_151536 20160123_143919 20160123_143859 20160123_142911 20160123_142647 20160123_142643 20160123_142448 20160123_142442 20160123_142439 IMG_8097 IMG_8099 IMG_8098 IMG_8100 IMG_8101 IMG_8102 IMG_8103 IMG_8104 IMG_8105 IMG_8107 IMG_8108 IMG_8112 IMG_8109 IMG_8113 IMG_8116 IMG_8115 IMG_8117 IMG_8118 IMG_8123 IMG_8122 IMG_8121 IMG_8120 IMG_8125 IMG_8129 IMG_8128 IMG_8127